La réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon, une façon de replacer l'élève au centre et non le confort parental ou le pouvoir du prof.
Vincent Peillon va t il réussir où tant de ses prédécesseurs ont échoué, c'est à dire à remettre l'élève au centre du projet éducatif? Non pas à donner le pouvoir à l'élève, ainsi que les malentendants "antipédagogistes" le comprennent, mais à se préoccuper du travail de l'élève, de la qualité de ce travail
. Espérons que le passage de 4 à 4.5 jours complétés par une participation plus importante de la société aux activités périscolaires seront un élément de cette refondation de notre école. Sa lettre aux maires du 2 janvier 2013 me semble devoir être lue. Le ton subsidiariste, sans pour autant qu'il s'agisse d'abandonner les responsabilités régulatrices de l'état, me semble de bon augure.
L'accent est mis sur les premières années de l'école, ce que les ministres Ferry et Lang avaient aussi perçu et dit l'importance dans l'échec scolaire, mais sans parvenir à y remédier. La prévention contre l'échec scolaire ainsi mise en place devrait porter ses fruits d'ici quelques années.
le 7 Mai 2015
Je ne suis plus assez au contact du terrain pour savoir ce qu'a pu donner la réforme Peillon. Il semble que c'est plutôt mitigé, que les bonnes intentions aient accouché un peu vite à la mise en place d'un projet non abouti. Des élèves qui se lèvent tôt un jour de plus, une dégradation des conditions de pratique du périscolaire, faute de moyens, faute de compétences, faute de coordination...
à suivre...avec les écoles où ça marche s'il y en a? Est-ce seulement une question de temps, comme le souligne un audit sur Paris? Les évaluations sont très influencées par le camp politique ainsi que le révèle l'enquête de l'ANDEV de fin 2014 rapportée par la Gazette, je cite:
Enfin les différences d’obédience politique éclatent au grand jour : les communes affichant une appréciation positive de la réforme sont à 86% des communes de gauche, celles réfutant la réforme sont à 73% à droite.