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La salsa contre la violence

Contre la violence, je proposerais de remplacer l'histoire par la danse jusqu'à la seconde (Tellement peu d'élèves sont assez mûrs, au moins jusqu'à la seconde, pour pouvoir s'intéresser à cette très belle discipline qu'est l'histoire, sauf pédagogie très exceptionnelle. Personnellement je n'ai "découvert" l'histoire que vers ... 30 ans, suite à une expérience qui m'a fait sentir la proximité de tous nos ancêtres, de tous les humains!). Je crois en effet que la violence à l'école tire une part de son acuité dans la rudesse des relations garçons-filles. Les danses en couples permettent une approche très douce entre garçons et filles

(la salsa par exemple), avec toutefois pour inconvénient, par rapport à la bien-pensance actuelle, de reproduire un schéma ancien de domination masculine, puisque c'est toujours l'homme qui (croit-il) conduit la danse.
Autre inconvénient, l'ambiance actuelle, le pli étouffant qui règne en général dans l'école serait peut-être même capable de tuer le goût pour une danse aussi vivante que la salsa.
Dans la lignée de ce post, j'ai pu admirer le travail extraordinaire d'Anna Rochelle sur FR3 dans "Une voix pour ci, une voix pour ça". Avec l'apprentissage et la pratique du chant Anna Rochelle déssère les noeuds de violence qui nous habitent pour laisser la confiance et l'esprit collectif prendre le dessus. A voir et à comprendre, une piste pour tout pédagogue, pour nous rendre plus humains. Pourquoi la dynamique de groupe a t'elle si mauvaise presse chez nous? Parce qu'elle s'oppose au culte de l'individu et qu'elle joue sur l'instinct grégaire? C'est bien pour cette raison qu'elle demande un savoir faire, mais pourquoi se priver d'une telle énergie? Pourquoi axer autant le travail sur le je et se passer du nous? Pourquoi s'enfermer dans une idéologie narcissique (pour ne pas dire onaniste), alors que le nous donne tout son sens au je?
Quant à l'histoire, elle est souvent présentée de façon si lointaine qu'il est bien difficile de sensibiliser les élèves. Pourtant notre société comporte de nombreux vestiges de notre histoire, dont certains jouent encore un rôle important. Il est donc possible de partir de ces éléments d'histoire enchassés dans notre quotidien pour rejoindre les conditions historiques de leur naissance. On peut partir de la famille, de l'école, des routes, des ports, des villes, des églises si anachroniques, des municipalités etc... et puis élargir à l'assemblée nationale, l'étude des vestiges de pierre (grottes, romains ...). C'est un des principes retenu par la méthode de lecture Doman pour capter l'intérêt des plus jeunes (les premiers mots concernent l'environnement immédiat, puis on élargit progressivement en évitant la perte de contact, au rythme de l'évolution, du mûrissement de l'élève, de façon à ce qu'il se sente toujours concerné).

Commentaires

  • Personnellement je n'ai "découvert" la salsa que vers ... 35 (et aussi suite à une expérience qui m'a fait sentir une proximité ;-)

    Toute plaisanterie mise à part, j'adhère à toute réflexion de fond exprimée ici. Même pour des non-enseignants, l'éducation c'est LA question originelle à laquelle on revient inlassablement quand on pense projet de société.

  • Personnellement, je trouve qu\'introduire le sport à l\'école était une mauvaise idée, et l\'y renforcer (comme cela a été fait depuis vingt ans, au point que le sport passe avant le français ou bien d\'autres matières, dans la plupart des établissements) pire encore... alors, la danse au lieu de l\'histoire, permettez-moi de bondir ! De plus, je me rappelle que nous étions un certain nombre à nous passionner pour cette matière en 6ème ou en 5ème, et je peux vous assurer que je n\'étais pas dans un collège d\'élite...!

    À mon avis, le problème est triple : 1) l\'intérêt pour l\'école et le travail scolaire passent après tout le reste dans une majorité de familles 2) un nombre grandissant d\'enseignants sont à peu près incultes, d\'où la faiblesse de leurs exigences 3) pour ceux qui voudraient maintenir un minimum d\'exigence sur le fond et sur la forme, la pression conjointe des chefs d\'établissement, des rectorats et, bien souvent, des parents d\'élèves, incite à revoir sans cesse les notations à la hausse...

  • Réponse à Guillaume:
    La passion pour l'histoire à l'école? Quel pourcentage? 5%, 10%? En général, c'est plutôt la corvée. Le manque d'enthousiasme général des élèves devrait quand même éveiller quelques questions. Mais non, rien n'y fait. Touche pas à mon éducation nationale! Bon courage.

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